On pourrait d’abord croire à un film. «Madame Fanny Ardant», silhouette en noir appelée comme témoin à la barre, confirme au président «je suis actrice» dans un souffle de voix romantique, et susurre la station de métro où elle est domiciliée dans le Ve arrondissement de Paris avec une même préciosité, déclenchant les rires dans la salle. Rappel à l’ordre du président, qui ordonnera le huis clos s’il sent la sérénité des débats mise à mal. Déclaré trop souffrant pour assister à une première audience le 28 octobre, et ayant obtenu le renvoi du procès ces 24 et 25 mars, «Monsieur Gérard Depardieu» est bien présent devant le tribunal correctionnel de Paris cette fois, carrure immanquable au premier rang. L’air physiquement mieux portant et plus enjoué qu’attendu, quoique boitillant et pesant selon son avocat 26 kilos de moins qu’en 2021, il multiplie les clins d’œil et poignées de mains à ses témoins, qui le saluent d’un sourire. Non, il n’a pas de déclaration préalable, oui, il veut bien entendre les faits reprochés. Deux agressions sexuelles qui seraient survenues sur le tournage du film les Volets verts de Jean Becker en 2021, à l’encontre d’Amélie K, décoratrice ensemblière et de E., assistante à la réalisation, qui l’accusent d’«atteinte sexuelle avec violence, contrainte, surprise ou menace» avec attouch
Justice
Au procès de Gérard Depardieu, un premier jour entre suspensions et tensions
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Gérard Depardieu arrive à son procès, lundi au palais de justice de Paris. (Denis Allard/Libération)
par Sandra Onana
publié le 24 mars 2025 à 20h42
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