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Libération
Critique

«Avant que les flammes ne s’éteignent», violences policées

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Dans un film inspiré de l’affaire Adama Traoré, Mehdi Fikri met en scène le combat d’une sœur pour son frère tué par la police, mais échoue à dépasser le stade des bonnes intentions.
Le film se centre sur le psychologique et pas le systémique. (BAC Films)
publié le 15 novembre 2023 à 6h21

Il est des films très difficiles à réussir, des fictions que le réel met KO debout avant même que le match ne commence : alors que le combat d’Assa Traoré est toujours en cours, alors que la mort de Nahel Merzouk ne remonte encore qu’à quelques mois, le premier long métrage de Mehdi Fikri parle des violences policières. En parle-t-il vraiment ? En choisissant (tout comme la minisérie Oussekine, diffusée sur Disney + l’an dernier) de raconter l’histoire d’une famille, et tout particulièrement le combat de Malika (Camélia Jordana) pour que lumière soit faite sur la mort de son jeune frère, Mehdi Fikri est sûrement parti de ce qui le touchait le plus dans ces affaires : le drame intime, nécessairement particulier mais qui frappe pourtant toujours les mêmes, et l’exemple que peuvent offrir des femmes comme Assa Traoré, figure exemplaire d’une puissance qui ne cesse de se déployer et fait de la convergence des luttes davantage qu’un vain mot.

Scénario verrouillé

Pour autant, la famille de Malika ne ressemble pas à grand-