Il arrive de temps en temps, et c’est heureux, que des auteurs se souviennent à quoi sert la comédie. Ce méchant embarras enfoui au fond du ventre, quand on parle d’une France fracturée, ils vous en soulagent un peu. Au lieu d’installer un périmètre de sécurité autour de la cocotte-minute, ils en font sauter le couvercle. On n’est pas mieux, comme ça ? Votre toubib charitable s’appelle Noé Debré, et on le connaît déjà un peu sans le connaître comme showrunner de la très futée série Parlement et signature de scénarios pour films en vue depuis une dizaine d’années (il a fait ses gammes chez Kim Chapiron, Jacques Audiard, Eric Judor…). Son premier long métrage chronique la vie d’un jeune juif de banlieue, qui vit seul avec sa mère malade (Agnès Jaoui) dans une cité jamais nommée. En dehors des soins et distractions qu’il lui prodigue, l’échalas Bellisha mène une existence oisive, insouciant à un degré farfelu. Le film tient sur l’excentricité de cartoon de Michael Zindel, démarche d’asperge trop cuite et voix à peine pubère, bien trop perché pour mettre des mots hostiles sur les agressions qui le prennent de plus en plus pour cible. On le verra gesticuler dans tous les sens pour dissimuler à sa mère l
Comédie
«Le Dernier des juifs», et pas des moindres
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Agnès Jaoui et Michael Zindel. (Ad Vitam distribution)
par Sandra Onana
publié le 23 janvier 2024 à 21h14
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