En pleine opération sensible, un couple d’agents spéciaux de la CIA profite de sa survie miracle à un crash d’avion pour se faire passer pour morts et aller fonder une famille loin des radars. Quinze ans plus tard, deux enfants sont nés, qui croient leurs parents très banalement normaux, ringards et stricts, voire passablement chiants. Mais une petite faute dans le maintien des apparences façon A History of Violence (la mère surréagit à une offense à sa fille et gratifie l’importun d’une démo de krav maga) va attirer l’attention d’anciens ennemis, et forcer les espions désormais grillés à reprendre du service sous le regard éberlué de leur progéniture adolescente.
En d’autres temps, Back in Action aurait été une sympathique comédie d’action, pourquoi pas habitée par l’esprit d’un cinéaste, quel qu’il fût d’ailleurs : on imagine assez volontiers ce qu’auraient pu faire de ce pitch des artisans aussi variés que Robert Rodriguez (versant baroque-cartoon), Shane Black (scénariste d’un film dont le synopsis ressemble beaucoup, Au revoir à jamais de Renny Harlin), Doug Liman (on pense forcément à Mr. and Mrs. Smith). Mais l’idée que le film puisse ici être signé, et donc adressé, semble ontologiquement et industriellement sortie du champ des possibles – comme un défa