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Déambulation

«Barbès, little Algérie», déraciné et du zèle

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Dans un premier long métrage spontané, Hassan Guerrar fait le portrait du quartier parisien emblématique hors des représentations figées, mais peine à dépasser les lieux communs.
Sofiane «Fianso» Zermani trouve en Malek la matière à une partition plus légère. (Jour2fête)
publié le 16 octobre 2024 à 6h30

Figure turbulente bien connue de la presse et du cinéma français pour y œuvrer en coulisses depuis quarante ans (intime des stars et attaché de presse notamment d’Abdellatif Kechiche, Thierry de Peretti, Céline Sciamma…), précédé d’un parcours rocambolesque qui pourrait facilement remplir plusieurs livres, Hassan Guerrar s’est donc lancé dans un premier long métrage en autodidacte bien entouré, sans expérience préalable de mise en scène. Et y explore à travers la fiction un territoire qu’il connaît de toute évidence sur le bout des doigts : Barbès, quartier de Paris dont il détaille ici, sur le mode de la chronique estivale, le quotidien durant le confinement.

Déambulation au jour le jour

Barbès, little Algérie suit pour ce faire les allées et venues de Malek, nouvel arrivant pour qui l’emménagement dans le XVIIIe arrondissement sonne comme un retour au pays. Alors qu’il a coupé les ponts avec sa famille algérienne, il découvre, au cœur d’une capitale vidée par la pandémie, des visages familiers issus de sa communauté. D’abord étranger aux siens, il retrouve peu à peu sa place dans ce microcosme aux atour