Bientôt un an que les manifestations culturelles s’appliquent à nous montrer que la beauté, quand elle se casse le nez sur une porte fermée, s’engouffre tant bien que mal par la fenêtre. Né en 2019, contraint à l’annulation l’année suivante en raison de la pandémie, le tout jeune festival Best of Doc persévère avec une édition 2021 en ligne, ayant trouvé l’asile sur la plateforme VOD «la Toile» et la salle de cinéma virtuelle «la Vingt-Cinquième Heure». Et on ne peut qu’acquiescer au choix des dix titres retenus parmi les documentaires les plus enthousiasmants de ces deux dernières années. S’y côtoient quelques-unes des belles découvertes de 2019, comme le requiem d’Alain Cavalier Etre vivant et le savoir, le tremblement nocturne de M, une enquête en milieu hassidique menée par Yolande Zauberman, ou encore la belle élégie pour cinémas en ruines du Soudanais Suhaib Gasmelbari, Talking About Trees. Mais aussi des films violentés par les confinements de ces douze derniers mois, qui n’auront pas vécu la vie en salles qu’ils méritaient et qu’il est d’autant plus précieux de ramener sur les berges – de l’ensorcelé Kongo de Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav à Si c’était de l’amour de Patric Chiha. En outre, profiter de la présentation de The Last Hillbilly de Diane Sara Bouzgarrou et Thomas Jenkoe en film d’ouverture est un privilège qui ne se boude pas. On ignore combien de temps encore ce beau poème apocalyptique sur l’Amérique blanche et
Festival
Best of Doc tient le choc
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«The Last Hillbilly» de Diane Sara Bouzgarrou et Thomas Jenkoe. (New Story)
par Sandra Onana
publié le 3 mars 2021 à 5h23
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