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Critique

Biopic sur Robbie Williams : «Better Man», malingre comme un singe

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Cramponné à son concept costumé et à des mises en scène lourdingues, le film tente de sauver le chanteur de l’oubli.
L’avatar simiesque de Robbie Williams. (Metropilitan)
publié le 21 janvier 2025 à 11h22

Après Pharrell Williams en Lego, Robbie Williams en singe. Encore un comme ça et on pourra parler de phénomène, de tendance lourde – le biopic musical grimé, qui est-il, quel est son projet ? De toute évidence, se dépêtrer d’un genre devenu trop encombrant, tellement englué dans ses automatismes et ses difformités, qu’il ne peut quasiment plus exister aujourd’hui que comme parodie plus ou moins involontaire. Si certains s’en sont sortis en accentuant la caricature jusqu’au non-sens (le formidable Weird, The Al Yancovic Story), Pharrell et Robbie ont, eux, choisi une autre approche : troquer le costume incommode de l’artiste racontant une version romantisée de sa propre histoire (dans les deux films, ce sont les voix des principaux intéressés qui mènent le récit) contre un déguisement farfelu et sympathique. «Regardez-moi ! Je ne me prends pas vraiment au sérieux : je suis un singe !»

Si Pharrell Williams s’était prodigieusement vautré avec Piece by Piece, film-nombril qui ne racontait rien et ne mettait jamais à profit les possibilités visuelles et narratives que lui permettait son parti pris animé, Robbie Williams a lui au moins le mérite d’y