Pourquoi c’est si bien, une comédie réussie ? Etre en peine de l’expliquer est un signe qui ne trompe pas. En s’attaquant à la fiction en milieu scolaire (un genre qui tient généralement du marronnier sympa), le premier film d’Emilie Noblet montre d’emblée du chien et de l’esprit. Dans une intro aux airs de pub béate pour l’éducation nationale, élèves et profs communient dans l’extase de la transmission, shootés au gai savoir, s’esclaffant au ralenti sur les violons de What a Wonderful World. Un fantasme que Bis Repetita a vite fait de bazarder, carburant à l’énergie vacharde : c’est pas le Cercle des poètes disparus, ici. Louise Bourgoin joue Delphine, prof de latin irresponsable qui a renoncé à enseigner à ses lycéens. Payée à roupiller au lieu de faire cours, elle distribue mécaniquement les 19/20 aux cancres ravis de ce pacte de tranquillité, hissant de facto son bahut de ville moyenne (Angers) en tête des classements du rectorat. Le film donne les pleins pouvoirs au flegme adulescent de l’actrice, sculptée pour la comédie romantique. A ses côtés, Xavier Lacaille, révélé dans la série Parlement, exploite parfaitement sa trombine de premier de la classe, frétill
Premier film
«Bis Repetita», une comédie à en tordre son latin
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Rodolphe (Xavier Lacaille), Delphine (Louise Bourgoin) et ses élèves. (stephanie branchu/Le Pacte)
par Sandra Onana
publié le 19 mars 2024 à 21h21
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