Avec un imbattable sens du timing qui le voit réveiller une compète au premier stade de la réa et bourdonner aussi tel un horripilant moucheron aux oreilles de Donald Trump en pleine campagne présidentielle (ou enfin est-il permis de l’espérer), The Apprentice du Dano-Iranien Ali Abbasi est la plus réjouissante origin story jamais livrée d’un super-antihéros, cet ex-président américain qui sera le premier à devoir répondre de ses actes dans un procès au pénal. The Apprentice est un peu le film qu’on espérait voir la veille avec Limonov et qu’on n’a pas eu, un biopic haletant qui vient ajouter sa petite pierre tranchante à l’histoire contemporaine en éclairant quelque chose qu’on a depuis longtemps sous les yeux sans pouvoir la circonscrire entièrement, ou en tout cas en expliquer les raisons – la lente sédimentation de l’animal politique nommé Donald Trump au mépris total de la loi et de la vérité.
Ali Abbasi a déjà montré à deux reprises en sélection à Cannes l’intérêt qu’il porte aux monstres de toutes sortes (Border, prix Un certain regard en 2018, les Nuits de Mashhad,