C’est l’histoire de Grace, écrivaine et jeune mère, qui glisse peu à peu dans la folie. Claquemurée dans une vieille maison du Montana et ses alentours, on la voit agir de manière de plus en plus agitée et erratique, laissant de plus en plus inquiets et impuissants son compagnon, Jackson, et de plus en plus stupéfait le spectateur, au gré des grimaces, contorsions, rugissements bestiaux et accès de violence verbale et physique qu’elle s’inflige ou inflige aux autres.
Tout sauf un film dossier édifiant
On aura lu ici ou là que Die, My Love, adapté de Crève, mon amour (2012), le premier roman de l’écrivaine argentine Ariana Harwicz, traite de la dépression post-partum. Mais le film de Lynne Ramsay, dont on sait depuis son adaptation du We Need to Talk About Kevin de Lionel Shriver le goût pour la cruauté enfouie au creux des relations intimes, est tout sauf un film dossier édifiant. C’est plutôt un bad trip en roue libre, néo Répulsion vaguement panthéiste agité par les soubresauts d’un romanesque instable et très sommaire qui finit en réceptacle pubard à la performance tonitruante d’une Jennifer Lawrence plus marketable que jamais en héritière glamour de Gena Rowlands.
Difficile par ailleurs de minimiser l’effort de la star qui se donne à fond et impressionne ici et là, surtout quand son