Adnan, jeune étudiant en art vient passer l’été à New York, dans l’appartement de son oncle, pour suivre un stage dans une galerie et nourrir son chat. Un jour, il se fait livrer un repas par Yariel, mystérieux cycliste au vélo high-tech serti de bidules lumineux. Les deux se draguent, fricotent, tombent peut-être amoureux. Plus tard, Yariel rend visite à Adnan dans sa galerie, qui lui fait découvrir les toiles pornographiques brodées d’un vieil artiste qu’il semble connaître. Yariel est très excité. Il invite des connaissances à venir jouir des images, et, se révélant poète, laisse à Adnan un texte éclairant, peut-être, sur ce qui vient de se passer. Mais que s’est-il passé au juste ?
Jusqu’au bout de ce film déroulé en plusieurs séquences détachées et introduites par des titres en forme d’énigmes, vraisemblablement liées entre elles, la réponse reste suspendue. Tout comme le personnage d’Adnan, protagoniste doux et gazeux dont les contours peinent à se préciser au gré de ses drôles d’aventures érotiques, ou de sa mésaventure amoureuse avec un compagnon dépressif qui ne le désire plus.
Pourtant Drunken Noodles, filmé en séquences précises, posées, superbement photographiées, est tout sauf un fatras ou un plat de nouilles prestement sautées dans un wok et trop pimentées. Le film