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Libération
Portrait cannois

Cannes 2025 : Harris Dickinson, franc feu

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Passé derrière la caméra pour le formidable «Urchin», l’acteur britannique, serein et bouillonnant, aime profondément les gens.
Harris Dickinson samedi 17 mai à Cannes. (Marie Rouge/Libération)
publié le 19 mai 2025 à 19h58

A la sortie du Palais des festivals, un type tousse à s’en décoller les organes et lâche sur le bitume une masse non identifiée, quart de fœtus agonisant langé dans un voile de mucus. Une de ses camarades lui demande s’il est malade, il répond, avec un détachement très maîtrisé : «Rien de grave, une simple allergie de saison.» Cannes, jour 49, on décline, on défaille, on déraille, la pluie de grenouilles n’est plus très loin, mais on continue à se convaincre que tout va bien. Il y a quelque chose de similaire qui vrombit derrière le regard de Harris Dickinson, jeune Anglais de 28 ans à l’allure d’éternel adolescent, genre skateur habillé pour un dîner de famille (baggy, baskets, chemisette), sourire franc, voix douce et pas vraiment de soucis apparents.

Il y a sa carrière d’acteur, qui ne cesse de prendre de la vitesse et de l’ampleur – Babygirl, Iron Claw et la palme d’or