Le géant Denzel Washington, pour la première fois sur la Croisette en cinquante ans de carrière, et on aurait raté ça, nous ? En passage éclair à Cannes entre deux représentations d’Othello au théâtre, l’acteur américain de 70 ans, ému et presque importuné par la durée de l’ovation, ne s’attendait pas à recevoir une palme d’or d’honneur surprise pour l’ensemble de sa carrière des mains de son «brother» Spike Lee. Lequel a bondi dans son complet rose et orange rayé le plus flashy pour la première de son film hors compétition lundi 19 mai au soir, rameutant en nombre le gotha du cinéma noir français : Thomas Ngijol, Aïssa Maïga, Salif Cissé, coucou Mathieu Kassovitz… C’est plus tard que ça se gâte, après l’électrisant montage rétro de la carrière de l’acteur ; après le speech de remerciements plein d’humilité (nouvellement baptisé et ordonné pasteur évangélique, Denzel Washington a trouvé Dieu) : le film doit commencer. «C’est vrai que c’est dur d’aimer Spike au quotidien…» concédera un fan fataliste à l’heure du débrief de Highest 2 Lowest, au bas mot une croûte intergalactique (sortie prévue sur la plateforme Apple TV +).
Accordé, ce bon vieil oncle Spike Lee n’a pas fait le début d’u