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En compétition

Cannes 2025 : l’«Alpha» bête de Julia Ducournau

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Dans son très attendu troisième long métrage, quatre ans après la palme «Titane», la cinéaste tire la corde de son fétichisme doloriste, exploitant au passage les ravages des épidémies de sida et d’héroïne. Nul.
Mélissa Boros dans «Alpha». (Diaphana)
publié le 20 mai 2025 à 0h40

Alpha est le troisième et dernier film français de la compétition après Dossier 137 de Dominik Moll et la Petite Dernière d’Hafsia Herzi. Le nouveau projet de Julia Ducournau, palme d’or en 2021 avec son deuxième long métrage Titane, a été soigneusement tenu secret, quelques images filtrant ces derniers jours. En dépit de ce que son titre pourrait laisser accroire, il ne s’agit pas de l’exploration de la masculinité toxique. Alpha est le nom d’une adolescente de 13 ans, personnage principal de ce qui se présente comme le roman d’apprentissage d’une jeune fille rongée par les traumas jalonnant une enfance au cœur d’une famille dysfonctionnelle.

On est dans les années 1980, une maladie contagieuse transforme progressivement ceux qui l’attrapent en statue de marbre, la chair se transmuant en surface lisse et minérale de gisants. Alpha (Mélissa Boros) s