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Un certain regard

Cannes 2025 : «Météors», confusion nucléaire

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Le deuxième long métrage d’Hubert Charuel sur les (més)aventures d’un trio d’amis s’éparpille malgré un début prometteur.
Un trio formé par Tony (Salif Cissé), Mika (Paul Kircher) et Dani (Idir Azougli) est uni par une amitié aussi indéfectible qu’inexpliquée, à l’alchimie convaincante. (Pyramide Films)
publié le 20 mai 2025 à 18h56

Après le carton Petit Paysan passé par la Semaine de la critique en 2017 (3 césars, plus de 500 000 entrées) Hubert Charuel, épaulé par Claude Le Pape, fait son entrée en sélection officielle Un certain regard avec son deuxième long métrage de fiction, Météors. Saint-Dizier, sa tour rayée Miko, ses poubelles nucléaires non loin en forment le cadre, et Charuel, qui vient de la région, a le don d’utiliser ses décors pour former la matière de quelques très plans très réussis – notamment entre les hautes et flippantes parois de béton des centres de stockage. S’y épanouit, aussi, une galerie de personnages secondaires, flics, juge, avocate, assistante sociale, à l’incarnation très juste.

Alchimie convaincante

C’est au cœur du réacteur, si l’on peut dire, que les choses se corsent. Un trio formé par Mika (Paul Kircher), Dani (Idir Azougli) et Tony (Salif Cissé) est uni par une amitié aussi indéfectible qu’inexpliquée, à l’alchimie convaincante, bientôt mise à l’épreuve par un accident qui menace d’envoyer les deux premiers en prison. L’ouverture du film est enlevée et drôle, qui les décrit lors d’une longue nuit alcoolisée allant d’un bowling à la campagne (avec le vol d’un chat) puis au commissariat, en comparution immédiate et finalement à l’hôpital. Mais à partir de