Rendez-vous annulés à tour de bras, antivols coupés à la pince, machine à café qui explose : Cannes, jour 941, on lâche la rampe, les verrous sautent, les filtres ne servent plus à rien. Quand on rentre dans la chambre d’hôtel de Michael Cera, après avoir patienté en sas de dépressurisation protocolaire – un lounge détente où paradoxalement tout le monde semble excessivement crispé –, on n’hésite pas à lui dire franco qu’on n’a pas tellement aimé le film qu’il est venu présenter en sélection officielle, The Phoenician Scheme de Wes Anderson. Et parce que c’est Michael Cera, ce type révélé il y a dix-huit ans avec Juno et SuperGrave, il nous répond avec son éternel sourire crispé et sa voix de flûte désenchantée qu’on peut tout à fait parler d’autre chose. Michael Cera est comme dans tous ses films, de Scott Pilgrim à
Portrait cannois
Cannes 2025 : Michael Cera, gauche adroit
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A Cannes, vendredi 16 mai. (Marie Rouge/Libération)
publié le 21 mai 2025 à 19h13
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