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Libération
Quinzaine des cinéastes

Cannes 2025 : «Miroirs No. 3», beau de gamme

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Jouant du mystère et des non-dits, Christian Petzold explore la subtilité des relations humaines au sein d’une famille recueillant une jeune femme rescapée d’un accident de la route.
Dans une idyllique campagne allemande, une jeune femme (Paula Beer, ci-dessus), victime d’un accident de voiture, est recueillie par une femme plus âgée (Barbara Auer). (Les films du losange)
publié le 19 mai 2025 à 10h38

Après Ondine, Boucle d’or. Au cœur d’une idyllique campagne allemande, une jeune femme (Paula Beer) victime d’un terrible accident de voiture lors duquel son compagnon meurt, est recueillie par une femme plus âgée (Barbara Auer) dans sa jolie maison. Elles entament un compagnonnage heureux et plein de non-dits, un brin trop parfait, auquel se joignent bientôt le mari et le fils de la femme, circonspects puis séduits.

Faisceau de relations familiales

Miroirs No. 3, qui tire son nom d’une pièce pour piano de Maurice Ravel, est un exercice de gammes aérien – bien plus que ne l’étaient les récents Ondine et Ciel rouge – sur des figures chères au cinéaste allemand Christian Petzold, l’identité qu’on échange comme une carte dans un jeu, le mystère, et cette manière de creuser les relations entre les êtres