Menu
Libération
Critique

Cannes 2025 : «Once Upon a Time in Gaza», poids chiche

Article réservé aux abonnés
Un peu exsangue, le dernier film des frères Nasser sur un vendeur de sandwich falafel forcé de devenir acteur dans un film de propagande a le mérite de rappeler que le cinéma gazaoui reste vivant.
«Once Upon a Time in Gaza» de Tarzan et Arab Nasser. (Les Films du Tambour)
publié le 20 mai 2025 à 13h28

Comme dans les Aigles de la République de Tarik Saleh, projeté en compétition le même jour, on assiste, dans Once Upon a Time in Gaza des frères Nasser, au tournage d’un film de propagande comme à un piège se refermant sur son acteur. Dans le nouveau film des cinéastes palestiniens de Gaza, Tarzan et Arab de leurs prénoms, qui vivent en exil en Europe, nous sommes en 2007 et un vendeur de falafels gazaoui nommé Yahya (Nader Abd Alhay), malheureux quelques temps après le meurtre de son ami et collègue Osama par un flic pourri, se retrouve casté dans le rôle principal du «premier film d’action produit dans la bande de Gaza», financé par le ministère de la Culture à la gloire de la résistance contre l’ennemi sioniste. Le tournage lui fera recroiser l’assassin…

Viril et dépressif

Conçu avant le 7 octobre 2023 et le massacre en cours de la population de Gaza par les bombes israéliennes, ce film noir s’efforce de tenir bon malgré tout, et intègre en son cœur et en permanence l’horreur présente avec tout l’humour politique dont il est capable. Comme leur génial