On se demande d’abord ce que vient faire là cette histoire d’une maison qui se raconterait à la première personne, rouspétant ou se félicitant du poids de ceux qui l’habitent, qui la vivent et l’abîment. Une fissure qui la traverse du toit à la cave fait un clin d’œil à Poe, la superposition de la même pièce à différentes époques renvoie au Here de Richard McGuire adapté par Robert Zemeckis et l’on s’inquiète que le Norvégien Joachim Trier, après la renaissance Julie (en 12 chapitres), se soit embarqué sur le chemin d’une grosse machine qui va nous perdre dans mille écheveaux théoriques.
Mais il nous fallait juste le temps d’intégrer que cet accès de fantaisie est celui de sa protagoniste, Nora, quand elle était encore adolescente et que la maison est indissociable de la famille qui y vit –