C’est notoire, Jean-Luc Godard était passionné de sport. C’est comme ça que Catherine Tanvier, tête de pont du tennis féminin français dans les années 80, 20e mondiale au plus haut de sa carrière, en 1984, s’est retrouvée à jouer dans Film Socialisme. Une expérience indélébile qu’elle nous raconte, au téléphone, depuis Saint-Ciers-sur-Gironde où elle vit, écrit, entraîne.
«Nous sommes en 2007. Je suis à Paris, en fin de tournée promotionnelle de mon livre Déclassée [publié aux éditions Panama, ndlr], quand soudain mon éditeur, Marc Grinsztajn, me dit : “Au fait, Jean-Luc Godard a appelé. Il souhaite vous rencontrer.” Moi : “Pardon ?” Il me confirme cette information incroyable. Je sais que Jean-Luc Godard est passionné de tennis, mais bon… Je demande pourquoi. Lui : “Ah, ça, c’est lui qui vous le dira.” Quelque temps plus tard, Jean-Paul Battaggia, le bras droit de Godard, me contacte et c’est lui qui va organiser la rencontre, chez lui à Paris.
«Le jour venu, un 3 décembre, jour de l’anniversaire de Jean-Luc Godard, je suis terriblement impressionnée, d’autant plus qu’il y a une caméra, sur pied, et je ne suis jamais à l’aise devant une caméra. Mais je remarque que Jean-Luc l’est aussi, en fait : on e