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Documentaires

«Ce n’est qu’un au revoir» suivi d’«Un pincement au cœur» de Guillaume Brac : fins d’années solaires

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A travers deux documentaires sur l’amitié et l’impermanence des choses, le cinéaste dresse un profil intelligent de la jeunesse française des années 2020.
«Ce n’est qu’un au revoir» est un portrait collectif dans un pensionnat. (Condor Films)
publié le 1er avril 2025 à 17h56

Il y a trois films dans le nouveau documentaire de Guillaume Brac : Ce n’est qu’un au revoir (1 h 03), Un pincement au cœur (38 minutes), et le diptyque composé par les deux, avec leur irrésistible mise en regard. On avait découvert le premier à Cannes et l’on avait été frappé par sa singulière luminosité. Celle de la lumière de juin à Die (Drôme), où Brac vit désormais et où il a tourné A l’abordage (2021). Mais aussi de ceux qu’il met en scène, des adolescents à la lisière d’un seuil béant, celui qui sépare la fin du lycée et le début de la suite.

Le deuxième film n’a pas eu la chance de se dévoiler à nous sans souffrir de l’influence du premier, si bien qu’il en constitue comme un contrechamp quand bien même il a été tourné avant. Un pincement au cœur a été conçu et filmé en juin 2021 à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), dans le cadre d’un projet d’atelier avec les élèves au lycée Louis-Pasteur, pendant le deuxième confinement. Là, Brac a fait la connaissance d’Irina et Linda, deux élèves de seconde dont l’amitié est «en train de traverser une crise assez violente». Epuré au montage, le film se concentre sur leur brouille a