Côté cinéma, le positionnement stratégique des plateformes n’est pas stabilisé, et la réputation d’Eldorado des auteurs que s’est forgée Netflix a du plomb dans l’aile. Investissant tous azimuts dans les premiers temps de son expansion, misant sur une hypertrophie de l’offre bazardée jusqu’à saturation, l’entreprise a aussi poli son image de marque en multipliant les cartes blanches auprès de la fine fleur du cinéma américain. En s’offrant des signatures de renom (David Fincher, Noah Baumbach, les frères Coen, Jane Campion, Spike Lee, Paolo Sorrentino, Alfonso Cuarón…), elle faisait migrer en son sein toute une typologie d’œuvres aux budgets intermédiaires, qui associe attrait populaire et label cinéphile – typologie presque introuv
Auteur, ô désespoir
Cinéma et plateformes : fin de la lune de miel ?
Article réservé aux abonnés
Ana de Armas dans le rôle de Marilyn Monroe pour le «Blonde» d'Andrew Dominik sur Netflix. (2022 © Netflix/2022 © Netflix)
par Sandra Onana
publié le 2 septembre 2022 à 19h27
Dans la même rubrique