Le système de sélection des films français aux oscars se réforme, et cela fait gloser. Mercredi, plusieurs changements de règlement promulgués par la nouvelle ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, paraissaient au journal officiel. Objectif : remédier à l’échec persistant de la France à triompher dans la catégorie du meilleur film international. Mais alors que plusieurs articles de presse américaine et française laissent croire à une «reprise en main» du fonctionnement par le ministère de la Culture, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), contacté par Libération, conteste les interprétations qui sont faites de ces modifications. Aucune révolution structurelle à signaler, insiste le Centre. Mais une nouvelle pierre ajoutée à un processus d’évolution du règlement au long cours, dont témoignait déjà une importante réforme en 2019.
Apaiser les soupçons de conflit d’intérêts
L’arrêté du 27 juillet modifie la composition du comité en charge de choisir le film qui représente la France aux oscars. Les trois membres de droit que sont le délégué général du festival de Cannes, Thierry Frémaux, la présidente des césars, Véronique Cayla, et celui d’Unifrance (organisme de promotion du cinéma français à l’international) Serge Toubiana, ne siégeront plus qu’en qualité d’observateurs. De quoi apaiser a priori les soupçons de conflit d’intérêts, dont le comité eut encore à se défendre l’an dernier. La France désignait alors la palme d’or Titane de Julia Ducournau pour ramener un oscar à la maison.
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