Menu
Libération
Aïe

«Cloud» de Kiyoshi Kurosawa : big cata

Article réservé aux abonnés
Récit des galères d’un vendeur crapuleux face à ses clients tortionnaires, le nouveau long du prolifique Kurosawa vire au téléfilm balourd et incompréhensible.
Le cinéaste japonais passe à côté de son sujet. (Art House)
publié le 3 juin 2025 à 15h11

Ryôsuke arrondit ses fins de mois en faisant de la revente en ligne de produits thérapeutiques rachetés une misère à des entreprises médicales en faillite ou de figurines en édition limitée raflées en masse au nez et à la barbe de fans qui faisaient la queue devant la boutique depuis deux jours. Petit business crapuleux mais tellement rentable que le jeune homme finit par tout plaquer pour en vivre, abandonnant Tokyo pour s’installer avec sa petite amie dans une maison à la campagne. Mais il devient bientôt la cible d’anciens clients mécontents qui, rassemblés en groupe, sont décidés à lui faire payer ses combines.

Ni tordu ni acide

Sans être complètement ahurissant, ce point de départ semblait ouvrir un boulevard à une farce contemporaine, un tableau moderne et mordant. Et offrir accessoirement à Kiyoshi Kurosawa le virage qu’on attendait dans sa filmographie, où il multiplie depuis dix ans les semi, voire totales déceptions (