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Libération
Critique

«Dans la peau de Blanche Houellebecq», du hard ou du cochon

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Plus inspirée qu’elle en a l’air, la nouvelle comédie de Guillaume Nicloux oblige toutefois le spectateur à composer avec un scénario chaotique et un Michel Houellebecq ectoplasmique.
Dans la peau de Blanche Houellebecq de Guillaume Nicloux. (Jean-Claude Lother/BAC films)
publié le 12 mars 2024 à 15h36

Premier plan : Michel Houellebecq court. Il y a donc des effets spéciaux. D’ailleurs on comprendra bientôt que tout le film tient de la science-fiction. Michel Houellebecq est chez lui, il discute avec Gaspar Noé qui veut lui proposer un rôle. C’est le bazar, tout est confus, Houellebecq est hagard, doit faire ses valises, prendre l’avion, il n’a rien préparé, ça braille dans tous les sens. Là-dessus, débarquent Françoise Lebrun et Jean-Pascal Zadi. La confusion s’intensifie – à ce stade, on n’en est qu’à cinq minutes de film. On finit par comprendre que l’écrivain se rend en Guadeloupe, où il est invité d’honneur d’un concours de sosies de Michel Houellebecq, dont le jury est présidé par Blanche Gardin. S’ensuit une série de considérations diverses sur la drogue et la météo, dans des décors changeants – hôtel, piscine, toilettes publiques, arrière d’une limousine – avec ici et là, un meurtre, un badtrip ou l’apparition de Francky Vincent, le tout émaillé d’inserts épars sur l’autonomisme antillais.

Energie fracassée

Dans la peau de Blanche Houellebecq repose