Paimpont, c’est un village de Bretagne dont (presque) tous les habitants sont impatients de pouvoir venir en aide à des Ukrainiens menacés par la guerre : logement pourvu, nourriture offerte par les épiciers, drapeau bleu et jaune hissé près de la mairie… Or, faute d’exilés venus de l’est, ce sont les Fayad, des réfugiés syriens, qui débarquent.
Evidemment, la façade bienveillante s’effondre à la vue de la famille arabe : elle est accueillie par des regards fuyants, des sourires amers et même un tag anti-«barbares». Malgré les efforts de Joëlle (Julie Delpy), l’institutrice, le ton monte, le plombier (Laurent Lafitte) sabote des canalisations et le maire (Jean-Charles Clichet) perd peu à peu le contrôle de la situation.
Pour cette incursion dans le genre fort usité de la comédie de luxe – surtout au niveau du casting, où l’on retrouve également Sandrine Kiberlain, India Hair ou Marc Fraize –, Julie Delpy s’aventure sur le terrain connu du comique fondé sur les différences culturelles, qui irrigue depuis plusieurs années les filmographies de Christian Clavier ou Didier Bourdon. Mais, contrairement aux exemples susnommés, les Barbares a pour lui de montrer patte blanche quant au traitement de la «minorité» autour de la