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Super-héros

«Deadpool & Wolverine» avec Ryan Reynolds et Hugh Jackman, dissonance punitive

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Fatigant et faussement subversif, le dernier volet des studios Marvel, réalisé par Shawn Levy, évoque un clip d’auto-promotion qui tourne à vide.
Ryan Reynolds et Hugh Jackman dans «Deadpool & Wolverine». (Jay Maidment/Jay Maidment)
publié le 23 juillet 2024 à 18h33
(mis à jour le 24 juillet 2024 à 0h01)

Est-ce bon signe si on sort d’un film en pensant tout à la fois à l’Empire romain et à un clip d’entreprise ? Résumons : Deadpool & Wolverine est le nouveau volet de l’irrévérencieux (entre guillemets) super-héros Marvel Deadpool (Ryan Reynolds), prompt aux jurons et à découper ses ennemis au katana. Un gueulard qui ne songe en fait qu’à rentrer dans le rang pour les beaux yeux de sa petite amie – argument de Deadpool (2016), Deadpool 2 (2018) et de ce dernier. Propriété, avec les X-Men, du studio 20th Century Fox jusqu’à leur rachat par Disney en 2019, le voilà dans son premier film sous la bannière de Mickey et de sa filiale Marvel Studios (maison mère des Avengers) à un moment charnière pour leurs fans et actionnaires : l’Univers cinématographique Marvel, qui a rapporté un peu moins de 30 milliards de dollars au box-office mondial depuis 2008 est en proie au doute, entre récents flops (Ant-Man et la Guêpe : Quantumania en 2023, les Marvels en 2024), crise d’inspiration et expansion compliquée à tenir (trop de