Dans la presse américaine ces derniers jours, drôle d’exercice nécro : on rapporte la disparition brutale de la salle de cinéma de la Maison Blanche, édifiée en 1942 sous la présidence de Franklin Roosevelt, emblème des noces du cinéma et de la politique en pleine guerre mondiale. Si les murs pouvaient parler, que n’auraient pas raconté ceux du «White House Family Theater», où venaient se divertir les présidents en famille depuis plus de quatre-vingts ans ? Question vaine puisqu’il n’en reste plus qu’une ruine, depuis la destruction sans préavis, ni concertation par Donald Trump de l’aile Est de la Maison Blanche, pour construire sa pharaonique salle de bal de 8 400 mètres carrés. Pas vraiment l’exploit d’un sentimental.
Le méfait en dit même long sur le niveau de dévotion du président envers un lieu cher à ses prédécesseurs, écrin de 42 places. Depuis, la malle aux souvenirs déborde. Bill Clinton chantait les louanges d’un endroit «merveilleux», «meilleur atout de la Maison Blanche». RIP au sanctuaire historique où Eisenhower s’enfilait des weste