«Partout où il y a un malheureux, Dieu envoie un chien.» C’est avec cette citation pompeuse de Lamartine que Luc Besson ouvre son dernier film, montrant patte blanche après des années agitées : la Cour de cassation a écarté les accusations de viol à son encontre en France (une procédure est encore en cours en Belgique), le cinéaste a été sélectionné à la Mostra de Venise et s’est exprimé sur moult plateaux lors d’une grosse opération promo en forme de rédemption, est-il prêt à renouer avec le succès, après des années de catastrophes industrielles (son précédent opus, Anna, «petit» film à 30 millions d’euros, lui avait permis de réaliser son pire score au box-office français) ? Dans Dogman, Besson cherche donc à redorer son blason, à le patiner d’une dose de gravité et même de queerness, en brossant le portrait de Dougals, asocial attachant, travesti à ses heures perdues, qui vit reclus entouré de ses toutous. Sûrement impressionné par le Joker de Todd Phillips, Besson s’est dit pourquoi pas moi, a pris
Daube
«Dogman» de Luc Besson, un mal de chien
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L'acteur Caleb Landry Jones, pas si mauvais dans «Dogman». (Shanna Besson)
par Laura Tuillier
publié le 26 septembre 2023 à 15h24
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