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Daube

«Dogman» de Luc Besson, un mal de chien

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Après des années de catastrophes industrielles, le cinéaste français tente un retour avec un thriller mièvre, empreint de morale larmoyante sur l’état de la société.
L'acteur Caleb Landry Jones, pas si mauvais dans «Dogman». (Shanna Besson)
publié le 26 septembre 2023 à 15h24

«Partout où il y a un malheureux, Dieu envoie un chien.» C’est avec cette citation pompeuse de Lamartine que Luc Besson ouvre son dernier film, montrant patte blanche après des années agitées : la Cour de cassation a écarté les accusations de viol à son encontre en France (une procédure est encore en cours en Belgique), le cinéaste a été sélectionné à la Mostra de Venise et s’est exprimé sur moult plateaux lors d’une grosse opération promo en forme de rédemption, est-il prêt à renouer avec le succès, après des années de catastrophes industrielles (son précédent opus, Anna, «petit» film à 30 millions d’euros, lui avait permis de réaliser son pire score au box-office français) ? Dans Dogman, Besson cherche donc à redorer son blason, à le patiner d’une dose de gravité et même de queerness, en brossant le portrait de Dougals, asocial attachant, travesti à ses heures perdues, qui vit reclus entouré de ses toutous. Sûrement impressionné par le Joker de Todd Phillips, Besson s’est dit pourquoi pas moi, a pris