On connaît bien la formule des productions Disney, à laquelle Elio, né de la branche Pixar, ne déroge pas : terrassé par un deuil (ici, celui de deux parents), un enfant timide va trouver dans l’exploration d’un monde merveilleux la clé de sa guérison. C’est cette fois en rêvant à l’espace que le jeune Elio espère surmonter sa perte – peut-être y a-t-il, dans le cosmos, une planète où trouver une famille de substitution. Ces prémices prometteuses, situées quelque part entre Interstellar de Christopher Nolan et Contact de Robert Zemeckis, sont en réalité rapidement expédiées par un montage musical, qui donne d’emblée le tempo du film : pour lancer son astronaute en herbe dans un vaste périple à travers les étoiles, où il devra sauver une cité alien d’une armée de larves belliqueuses, Elio est bien obligé d’aller à mille à l’heure.
Lieux communs de la science-fiction
On croirait presque que le film anticipe d’office sa diffusion sur Disney +, où l’attention des spectateurs, tiraillés entre les contenus à portée de main, est une denrée rare à récompenser constamment. Les péripéties vont tous azimuts, entre trajets intergalactiques, zigzag périlleux dans un champ de débris, apparition de clones… Dans ce voyage express à travers les lieux communs de la science-fiction, la solitude d’Elio ne fait sur