Durant la campagne présidentielle argentine, Javier Milei, le président d’ultradroite élu en décembre, avait promis, entre autres douceurs, de s’en prendre à la culture en général et au cinéma en particulier en supprimant les financements publics. Le projet initial, surnommé «loi omnibus», envoyé au Congrès en février prévoyait déjà la suppression des fonds destinés à l’Institut national du cinéma et des arts audiovisuels (Incaa) et des coupes sombres dans le budget des organismes chargés de la promotion de la création artistique (théâtre, édition, musique…). Devant les récriminations d’une industrie qui génère 700 000 emplois, à la production foisonnante (204 longs métrages en 2022), le gouvernement Milei avait fait mine de reculer en promettant de «protéger les ressources du secteur». En réalité, il n’en a jamais été vraiment question. En nommant Carlos Pirovano, un financier proche du pouvoir à la tête de l’Incaa, le nouveau chef de l’Etat argentin envoyait un message des plus clairs.
Plus grand marché du continent
La semaine dernière, le nouveau patron de l’institution cinématographique la plus importante de toute l