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Oppression

En Iran, les cinéastes dissidents demandent à être représentés aux oscars

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L’Association des cinéastes iraniens indépendants a interpellé l’Académie des oscars sur la légitimité qu’elle accorde à la Fondation Farabi, en charge de la sélection officielle du candidat de l’Iran dans la catégorie du meilleur film international. Et plaide pour une prise en compte des cinéastes persécutés.
En 2012, l'Iran avait obtenu l'oscar du meilleur film étranger avec «Une séparation» de Asghar Farhadi (en photo). (Behrouz Mehri/AFP)
publié le 24 septembre 2024 à 19h04

La valse des candidats se poursuit pour la prochaine cérémonie des oscars de 2025, où chaque pays sélectionne le film qui concourra à l’oscar du meilleur film international. Pour l’Iran, ce sera le drame familial In the Arms of the Tree de Babak Khajeh Pasha, inédit en France. D’après le Tehran Times, le film raconte l’histoire édifiante d’un couple marié depuis douze ans, en proie à de profondes remises en question qui chamboulent leurs enfants, et souligne l’importance «de l’amour, la connexion et de l’équilibre délicat nécessaire à préserver une famille en crise». Le choix émane de la Fondation du cinéma Farabi, institution iranienne sous contrôle du ministère de la Culture et de l’orientation islamique, garante d’une production muselée par la censure. Dans un communiqué suivant l’annonce, l’Association des cinéastes iraniens indépendants a interpellé l’Académie des oscars sur la persistance de ses liens avec cette organisation.

«Dans un monde où les artistes et cinéastes iraniens font les frais de l’oppression exercée par la république islamique, il est alarmant que Farabi, entité contrôlée par l’Etat et réputée pour ses pratiques de censure et de répression, soit toujours autorisée à sélectionner le candidat iranien aux oscars. L’Académie doit reconsidérer ses relatio