Une heureuse réapparition. Mardi 14 mai, l’actrice belge Emilie Dequenne a créé la surprise en foulant le tapis rouge du Festival de Cannes, elle qui avait annoncé en octobre avoir un cancer rare. Avec ses cheveux courts et sa robe verte, la comédienne de 42 ans a posé aux côtés de son mari, le producteur Michel Ferracci, lors de la première montée des marches de cette édition. Plus tard, sur le plateau de C à vous, elle a confié à Anne-Elisabeth Lemoine que «c’était symbolique pour [elle] de revenir pour ce festival», même si, toujours affaiblie par les traitements de chimiothérapie, elle «ne fait pas la fermeture des soirées».

Le 21 octobre, elle annonçait sur Instagram être traitée d’un cancer rare. «Depuis la mi-août, où j’ai subi une lourde opération en urgence, je continue à me soigner. Ce n’est pas tous les jours facile, mais je suis déterminée à vaincre ce cancer qui a décidé de venir bouleverser ma vie. Je ne me laisserai pas faire. Croyez-moi !» avait-elle écrit. Puis en avril, elle a publié un cliché d’elle devant l’Institut Gustave Roussy annonçant sa rémission complète. «La bataille n’est pas terminée. Je suis sous très haute surveillance et en traitement, mais j’ai un moral d’acier. Que dis-je ! Une joie de vivre digne d’une princesse qui parlerait aux oiseaux !» se réjouissait-elle.

Celle qui fut révélée et consacrée en 1999 à Cannes par le film Rosetta des frères Dardenne, qui reçurent la palme d’or tandis qu’elle recevait le prix d’interprétation féminine, souhaitait marquer cette sortie du tunnel en acceptant l’invitation du festival à retrouver au plus vite le biotope professionnel : «C’était symbolique d’être capable de revenir pour ce festival. Cette rémission qui me permet d’être là aujourd’hui, j’avais envie de la partager.»

Revoyant au cours de l’émission les images de son prix pour Rosetta en 1999, alors qu’elle avait seulement 17 ans et était encore inconnue, la comédienne s’est laissée submerger par l’émotion : «C’est con, je l’ai déjà vu plein de fois… C’est juste que ce qui s’est passé il y a vingt-cinq ans, ça a été un choc pour ma famille et que ce qui se passe vingt-cinq ans plus tard, ça a été un choc pour ma famille. Donc, forcément, ça se passe dans l’autre sens.»