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Libération
Malédiction

Enfin au cinéma : «The Appointment», l’effroi dans le dos

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Cette pépite de mystère malaisant minimaliste et austère, unique film d’un réalisateur oublié, Lindsey C. Vickers, sort au cinéma quarante après un passage télé outre-Manche.
Dans «The Appointment» (1981), tout frémit de manière étrange. (Lindsey C. Vickers/Les films du Camélia)
publié le 27 octobre 2023 à 22h54

En empruntant un raccourci à travers les bois, une jeune fille rentrant de son cours de violon disparaît dans des circonstances inexpliquées. Trois ans plus tard, au même endroit, une élève de la même école de musique, Joanne, apprend que son père ne pourra assister à son récital de fin d’année – il doit se rendre à un rendez-vous professionnel de dernière minute, à plusieurs dizaines de kilomètres de là. Après avoir fait pression sur lui toute la soirée pour tenter de le faire changer d’avis, Joanne va se coucher, suivie par ses parents. Durant la nuit, alors qu’une meute de grands chiens noirs rôde autour de la maison, les trois membres de la famille sont gagnés par une série de cauchemars aux étranges accents prémonitoires.

Attention : film unique. A tous points de vue. Techniquement, déjà – The Appointment est le seul long-métrage de son auteur, Lindsey C. Vickers, assistant-réalisateur sur une dizaine de productions de la Hammer (les Cicatrices de Dracula, la Momie sanglante), évanoui dans la nature depuis. C’est aussi l’un des rares films produits en Angleterre en 1981, année noire pour le cinéma britannique, où seuls verront le jour 27 longs métrages de fiction, et il s’en est fallu de peu pour que celui-ci soit définitivement effacé des registres – longtemps considéré perdu, il a refait surface il y a quelques années seulement, après qu’une copie de