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007

Entre Dubaï et Hollywood, la marque «James Bond» au cœur d’une bataille juridique

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Pendant que le géant Amazon et les propriétaires historiques de la franchise s’enlisent dans leurs désaccords sur l’avenir de l’espion, un magnat de l’immobilier autrichien manœuvre pour s’emparer de l’agent 007.
007 sous les traits de Daniel Craig, avec Olga Kurylenko, dans «Quantum of Solace». (Metro-Goldwyn-Mayer, Columbia Pi)
publié le 18 février 2025 à 17h05

C’est un plan machiavélique fomenté dans les hauteurs de Dubaï par un homme d’affaires autrichien avec une fortune et des projets mégalo dignes d’un méchant de James Bond. Début 2025, le dénommé Josef Kleindienst, fondateur du Kleindienst Group, magnat de l’immobilier derrière un chantier à 5 milliards de dollars baptisé «The Heart of Europe», un complexe de résidences de luxe bâties sur six îles artificielles au large des Emirats, s’attaque à James Bond. Il conteste la protection de la marque au motif d’annulation pour non-utilisation. Concrètement, il reproche aux propriétaires de la franchise de ne pas l’avoir exploitée depuis trop longtemps et veut mettre la main sur le superagent, son matricule et même sa phrase signature : Bond, James Bond.

Trois ans et demi après la sortie de Mourir peut attendre, dernier volet de la saga, qui a engrangé près de 7,6 milliards de dollars au box-office depuis sa création, aucune suite n’est annoncée, ni sur les plateformes ni au cinéma. Selon un article du Guardian qui révèle la procédure, l’homme d’affaires tente de s’engouffrer dans une brèche juridique : en vertu de la législation britannique et européenne, si le propriét