«On vit la sortie d’OSS 117 comme une montée à l’échafaud, c’est assez dramatique. On n’avait pas anticipé à quel point le pass sanitaire constituerait un blocage psychologique majeur, qui fait que la baisse des entrées est supérieure à la proportion de la population non vaccinée. Ça nous affecte énormément, je ne vous le cache pas. On a beaucoup réfléchi sur l’idée d’un nouveau report, le troisième [le film devait initialement sortir en février, puis en avril, ndlr], mais il aurait eu des conséquences tout aussi dramatiques sur un autre plan. Il y avait un enjeu de dépenses publicitaires déjà consommées, mais aussi que le pari d’une sortie le 4 août était énorme pour un film comme celui-là : on s’était dit après tout, compte tenu de la qualité du film et de sa notoriété importante, pourquoi n’essayerait-on pas de se substituer aux propositions américaines dans cette période très propice aux blockbusters ? On a essayé de monter une communication qui pouvait culminer exactement à ce moment-là. La date du 4 août avait aussi vocation à le rendre un peu plus national et provincial, en allant chercher les gens sur leur lieu de vacances, même si l’ADN du film le ramène à quelque chose d’assez urbain. Redécaler revenait à prendre le risque de désévénementialiser le film, tomber dans une lassitude. Sans parler du fait que le contexte s
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Eric Altmayer : «Si même “OSS” se plante…»
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Eric Altmayer, producteur d'«OSS 117», à la Berlinale en février 2019. (Tobias Schwarz/AFP)
par Sandra Onana
publié le 3 août 2021 à 19h49
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