Allez-y !
«Eureka»
Dix ans après son dernier film, l’Argentin Lisandro Alonso est de retour avec une prodigieuse fresque hypnotique en trois parties, reliées par le sort fait aux communautés autochtones d’Amérique. Lire notre critique et relire notre rencontre à Buenos Aires avec Lisandro Alonso.
Eureka de Lisandro Alonso, avec Rafi Pitts, Sadie Lapointe, Viggo Mortensen… 2h06.
«Dune : Deuxième Partie»
Fable politique retorse, le deuxième opus du blockbuster pessimiste de Denis Villeneuve manifeste une défiance remarquable vis-à-vis du mythe du héros et son manichéisme. Lire notre critique.
Dune : Deuxième Partie de Denis Villeneuve, avec Timothée Chalamet, Zendaya… 2 h 46.
«Débâcle»
Une femme en rupture affronte son passé dans un film perpétuellement sur le fil mais toujours juste et inspiré, premier long métrage de l’actrice Veerle Baetens. Lire notre critique.
Débâcle de Veerle Baetens, avec Rosa Marchant, Charlotte De Bruyne… 1h51.
Pitié !
«Black Tea»
Dix ans après Timbuktu, le cinéaste raconte l’histoire d’amour, lisse à souhait et sans saveur, d’un vendeur de thés cantonais et d’une immigrée ivoirienne, dans une esthétique d’intelligence artificielle. Lire notre critique.
Black Tea d’Abderrahmane Sissako avec Nina Mélo, Han Chang… 1 h 49.
«Rien ni personne»
Bourré de clichés, le thriller de Gallien Guibert sur un dealer en cavale avec son bébé singe la série noire avec balourdise. Lire notre critique.
Rien ni personne de Gallien Guibert, avec Paul Hamy, Suliane Brahim, Françoise Lebrun… 1 h 22.
Et aussi...
«La Mère de tous les mensonges»
Asmae El Moudir explore son histoire familiale en faisant dialoguer ses proches et des figurines à leur effigie dans un Casablanca miniaturisé. Un dispositif étonnant mais un peu écrasant. Lire notre critique.
La Mère de tous les mensonges d’Asmae El Moudir... 1h37
«Revivre»
Plongée en apnée dans le service de réanimation pédiatrique de l’hôpital de la Timone, à Marseille, le documentaire de Karim Dridi enregistre l’interminable attente d’un don d’organe qui sauvera peut-être la vie de bébés. Avec une proximité émouvante, mais qui n’entend pas nous en apprendre davantage sur les modalités et complexités de ces interventions.
Revivre de Karim Dridi (1 h38).
«Il n’y a pas d’ombre dans le désert»
Le thriller de Yossi Aviram fait se rencontrer deux enfants de survivants de la Shoah lors d’un procès, à Tel-Aviv. Si le scénario orchestre de très élégants jeux d’échos, entre faillibilité du souvenir, mémoire traumatique et crise identitaire dans le désert, toute cette gravité court aussi le risque d’avoir servi de simple accessoire à une amourette compliquée.