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Portrait

Festival de Cannes 2024 : Clara-Maria Laredo, Corse majeure

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A 20 ans, la jeune corse tient un premier rôle surprenant dans «A son image» de Thierry de Peretti. Militante dès le plus jeune âge, l’étudiante en sciences politiques entretient un lien intime avec l’île.
Clara-Maria Laredo à Cannes, ce mercredi. (Laura Stevens/Modds)
publié le 15 mai 2024 à 18h39

Un drôle de feu habite cette jeune femme encore totalement inconnue au cinéma, et que les moteurs de recherche qualifient pour l’instant de «personnalité politique». Clara-Maria Laredo, 20 ans, tient un premier rôle surprenant dans A son image, adaptation par Thierry de Peretti du roman de Jérôme Ferrari. Là, elle est Antonia, toute jeune photographe à Corse-Matin qui, au milieu des années 80, s’entiche d’un nationaliste corse ténébreux et glisse ainsi, son appareil toujours à portée de main, aux premières loges d’une lutte armée de plus en plus violente. Autant le beau Pascal et ses semblables sont massifs et bruyants, tonnent des propos définitifs et dégainent leurs armes à tout bout de champ, autant Antonia se coule avec précaution dans les événements, intéressée plutôt par les individus que par les causes qui les animent. Un rôle d’observatrice, paradoxal, à la fois discret et obstiné : elle scrute ce qui se passe, mais il faut deviner dans ses yeux ce qu’elle en pense.

Clara-Maria Laredo, elle, a une grande gueule et de grands idéaux. Et, comme les autres membres de la bande d’amis constituée pour l’occasion par Peretti et sa directrice de casting Julie A