Menu
Libération
Portrait cannois

Festival de Cannes 2024 : Erwan Kepoa Falé, tombé de la nuit

Article réservé aux abonnés
Rayonnant dans «Eat the Night» de Caroline Poggi et Jonathan Vinel, ­l’acteur touche-à-tout raconte ses débuts dans le milieu du cinéma.
Erwan Kepoa Fale, Croisette Beach, à Cannes, le 77eme Festival International du Film de Cannes le 21 mai 2024, pour Liberation. © Laura Stevens // Modds (Laura Stevens/Modds)
publié le 22 mai 2024 à 20h32

Une fois sur quinze (stat au doigt mouillé), l’interview est un vrai échange, bien que les conditions ici à Cannes n’encouragent pas les échappées hors cadre. Presque choquant, donc, quand un interviewé se met soudain à retourner les questions qu’on pose. C’est le cas d’Erwan Kepoa Falé, qui non seulement s’intéresse aux gens mais en a fait la force motrice de ses choix de vie, quitte à évoluer en zigzag. «C’est ma plus grande religion. Tout vient des rencontres», dit-il, et il éclate de rire en constatant que «ça fait un peu Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre».

A 32 ans, le jeune homme originaire de Cergy rayonne sous la direction de Caroline Poggi et Jonathan Vinel dans le rôle d’un dealer un peu malgré lui, sensuel, intègre et doux, guidé par l’amour, un registre dans lequel il excellait déjà chez Christophe Honoré il y a deux ans. C’est avec le Lycéen qu’il se fait remarquer et rencontre son agent actuel (François Tessier, «un humain profond»), après des apparitions sporadiques dans quelques courts métrages. Sa première apparition à l’écran, dans le court Akaboum, il la doit à Manon Vila et, comme souvent, à une rencontre fortuite : alors qu’il a 24 ans, la cinéaste s’intéresse à la bande d’amis qui gravite autour de son compagnon de l’ép