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En compétition

Festival de Cannes 2024 : «The Substance» de Coralie Fargeat, rides or die

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La réalisatrice française s’éclate avec une comédie choc et gore sur le vieillissement du corps féminin, avec Demi Moore en star sur le retour, tentant de se refaire une jeunesse grâce à un sérum aux effets secondaires monstrueux.
Alerte body horror, autochirurgie sauvage et débandade de viscères, «The Substance» veut faire splash. (Christine Tamalet)
publié le 19 mai 2024 à 23h50

Ça peut en raconter des choses, un cul. Seconde réalisatrice française de la compétition (accession fulgurante grâce à un deuxième long made in Hollywood), Coralie Fargeat filme celui de Margaret Qualley sous toutes les coutures : un boule plus rond que la plus ronde des pêches, spectaculairement au garde à vous dans ce petit justaucorps d’aérobic choisi pour ne rien couvrir. On se souvient qu’au premier jour du Festival, Diamant Brut d’Agathe Riedinger déclinait trois modèles d’implants fessiers sous les yeux envieux de son héroïne, consumée par les diktats du «lipomodelage». Après l’accueil démentiel réservé à Emilia Perez d’Audiard ce week-end, The Substance confirme le credo d’une compétition portée sur l’aventure du féminin, des délices aux sévices.

Ici, le monde est pour ainsi dire ramené aux dimensions de ces fameuses fesses parfaites. Et l’intrigue, à l’exposé déjanté des souffrances endurées par une femme de 50 ans pour pouvoir les palper de nouveau et les retrouver en son miroir. Alerte body horror, autochirurgie et débandade de viscères. The Substance veut faire splash et aurait vraisemblablement été reten