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Libération
Restons palme

Festival de Cannes : et là, tout bouscule

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Jusqu’où ce Festival nous fera-t-il retourner notre veste ? Heureusement, même quand les critiques de «Libé» ne savent plus où ils en sont, il est des films qui réparent tout.
Devant le Palais des Festivals, à Cannes, mercredi 15 mai. (Laura Stevens/Modds)
publié le 23 mai 2024 à 20h13

On entend la voisine de l’hacienda Libé s’écrier de l’autre côté des buissons que merde, son doigt a glissé en envoyant un texto. «Je voulais écrire “bon c’est bon”, à la place j’ai mis : “non c’est non !”» Toute critique est un acte manqué, on sait bien, mais quand même, trop c’est trop. Il paraît que cette époque en perte de repères (de pères ?) voit Libé applaudir sans lapsus Gilles Lellouche (hello frérot) tout en reniant Miguel Gomes (déso Murnau), acclamer l’ex-snobé Sean Baker, publier des 12-feuillets sur la sape chez Sorrentino sans se déplacer pour le Lino Brocka de 86 à Cannes Classics («j’ai enfin vu un vrai film, je peux repartir»). Ça y est, on est devenu le Figaro ? On a définitivement troqué la politique des auteurs pour cell