Critiques, portraits, interviews… Suivez jour après jour, toute l’actu du Festival de Cannes avec les envoyés spéciaux de «Libération».
Sur notre boîte mail, un mail du service de presse nous annonçant une heureuse surprise :
«Le Festival pour la première fois joue les prolongations et durera une semaine de plus, Thierry Frémaux annonçant aujourd’hui une liste de 110 films supplémentaires tenus dans le plus grand secret depuis avril : un nouveau film exclusif de Quentin Dupieux – la Cloison nasale – quinze jours après le Deuxième acte (et toujours avec Raphaël Quenard dans le rôle-titre), un montage exceptionnel des films de vacances de Nicolas Bedos (une “œuvre qui dérange” selon des insiders très bien informés), une version Redux de 8h30 de Megalopolis en noir et blanc avec encore plus de Marc Aurèle et de partouzes, un autre film «étrange» (dixit Frémaux himself) donnant des «nouvelles d’une région reculée dans l’arrière-pays sichuanais…»
La team Culture dans sa camisole de force, la bave écumant aux lèvres, se réjouit de cette nouvelle inespérée.
On aime beaucoup
«L’Amour ouf» de Gilles Lellouche. Pour la première fois en compète, le cinéaste nous étonne avec un blockbuster inspiré sur une histoire d’amour contrariée. Notre critique : Gilles Lellouche tombe dans la passion magique
«Flow» de Gints Zilbalodis. Sans jamais s’appuyer sur une voix off ou un habituel anthropomorphisme, le long métrage d’animation du cinéaste letton Gints Zilbalodis, sur des animaux en pleine exploration après un déluge, stupéfie par sa maîtrise et sa hauteur de vue. Notre critique : Aventures en terrain minet
«Le Roman de Jim» des frères Larrieu. Adapté d’un roman de Pierric Bailly, l’émouvant long métrage des frères Larrieu sur une parentalité recomposée manœuvre adroitement dans la mélancolie. Notre critique : Papa de côté
L’interview du jour
Payal Kapadia. Rencontre avec la cinéaste indienne Payal Kapadia sur une plage cannoise où tout le tintouin paraît soudain bien ridicule face à la profondeur de la conversation, qui éclaire le contexte de son fascinant premier long métrage de fiction, All We Imagine as Light, présenté en compétition officielle. «Je fais des films pour essayer de comprendre un peu mieux ce qui m’entoure»
On aime bof
«Spectateurs !» d’Arnaud Desplechin. Pourquoi ce film, maintenant ? Pourquoi ce pluriel à Spectateurs ! ? Pourquoi ce point d’exclamation ? Le cinéaste tente de faire son autoportrait en cinéphile mais s’égare dans un improbable film-essai sur le cinéma. Notre critique : Arnaud Desplechin, mister bobines
«Vers un pays inconnu» de Mahdi Fleifel. S’enferrant dans une voie un peu thriller, le premier long métrage de fiction de Mahdi Fleifel, cinéaste palestinien émigré au Danemark, campe deux cousins qui cherchent à rejoindre l’Allemagne pour reconstruire leur vie. Notre critique : Un film qui tient la route
Restons palme
Et là, tout bouscule. Jusqu’où ce Festival nous fera-t-il retourner notre veste ? Heureusement, même quand les critiques de «Libé» ne savent plus où ils en sont, il est des films qui réparent tout. Le billet de Luc Chessel
En direct
«Ce serait un grand rêve de continuer à faire du cinéma». Au milieu d’un Festival de Cannes assez excluant pour les Cannois, en particulier ceux des quartiers populaires, la Quinzaine en actions tend la main aux «éloignés du cinéma», entre projections, rencontres ou organisation d’une grande «fête de ceux qui ne rentrent pas dans les fêtes», mercredi 15 mai sur la plage, avec Fianso en ambianceur invité. A Cannes, des tentatives pour inclure les jeunes oubliés du Festival
Et demain ?
Cette fois c’est presque la fin. L’un des derniers films de la compétition est The Seed of the Sacred Fig de Mohammad Rasoulof, l’évadé iranien ayant échappé via trek clandestin à une longue peine de prison pour avoir eu l’outrecuidance de sortir son film du pays sans l’imprimatur des caciques du régime détraqué des mollahs.
Michel Hazanavicius montrera la Plus précieuse des marchandises, également en compétition. Il s’agit du premier film d’animation du cinéaste, l’histoire d’un bébé jeté d’un train en route pour les camps et que recueille un couple de paysans polonais. C’est Jean-Louis Trintignant qui fait la voix du narrateur.
Attendu en sélection Un certain regard : le biopic de la plasticienne Niki de Saint Phalle, Niki, premier long métrage réalisé par l’actrice Céline Sallette.