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En salles

Festival de Cannes : quand les films présentés sortiront-ils au cinéma ?

A l’issue de la 77e édition du Festival de Cannes, «Libération» fait le récap des dates de sorties de quelques films projetés sur la Croisette cette année.
«Kinds of Kindness» de Yórgos Lánthimos. (Searchlight Pictures)
publié le 27 mai 2024 à 20h01

Après deux semaines de Festival intenses, fini les tapis rouges et les projections du matin au soir. De déceptions en coups de foudre, cette 77e édition, qui s’est achevée ce week-end, a livré son lot d’émotions et de coups de sang. Si certains films n’ont pas encore de date de sortie officielle, à l’instar de la palme d’or, Anora de Sean Baker, les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof ou encore The Substance de Coralie Fargeat, d’autres sont d’ores et déjà projetés en salles, comme le Deuxième Acte de Quentin Dupieux, Marcello Mio de Christophe Honoré ou Furiosa : une série Mad Max de George Miller. Pour les autres, Libé dresse la liste des dates de sortie déjà connues, de la plus proche à la plus lointaine et par catégorie.

A noter que l’intégralité de la sélection Un certain regard est à découvrir à Paris du mercredi 29 mai au mardi 4 juin dans les cinémas l’Arlequin (Paris, VIe) et le MK2 Quai de Seine (Paris, XIXe). La sélection de la Quinzaine des cinéastes est elle aussi reprise dans une trentaine de salles en France du 5 au 16 juin. Le programme est disponible sur leur site internet.

Sélection officielle

Kinds of Kindness de Yórgos Lánthimos : 26 juin. Seulement huit mois après Pauvres Créatures, le réalisateur grec dresse le portrait de trois psychopathes. Son film, qui persiste dans les provocations vaines et gratuites, peine à intéresser au sort de ses personnages. L’acteur Jesse Plemons a reçu le prix d’interprétation samedi.

Emilia Perez de Jacques Audiard : 28 août. Comédie musicale sur le parcours d’une femme trans anciennement narcotrafiquante, Audiard se retrouve de nouveau à en faire trop dans le rôle du néoconverti aux enjeux de l’époque. Les actrices du long métrage, Karla Sofía Gascón, Zoe Saldana, Selena Gomez et Adriana Paz, ont reçu le prix d’interprétation féminine.

Megalopolis de Francis Ford Coppola : septembre. Tentative de monument et ratage inconcevable, l’autoproduction kamikaze d’un géant du Nouvel Hollywood nous a laissés éberlués.

Les Linceuls de David Cronenberg : 25 septembre. Le cadavre de Becca, gisant dans sa tombe high-tech, est enveloppé d’une technologie de pointe, qui renvoie, sur l’écran incrusté dans la stèle, la vidéo en temps réel de sa décomposition. C’est l’invention et le business de son mari, Karsh, qui, inconsolé de son décès, s’accroche à son existence post-mortem.

All We Imagine as Light de Payal Kapadia : 2 octobre. Grand chouchou des critiques de Libé pour cette édition du Festival de Cannes et lauréat du grand prix, le film indien, narrant les destins entremêlés de trois femmes aux existences contraintes par des forces économiques et sociales résonne de mélancolie et d’espoir.

Diamant brut d’Agathe Riedinger : 9 octobre. Dans son premier long métrage, la réalisatrice met en scène Malou Khebizi en apprentie bimbo du Sud.

L’Amour ouf de Gilles Lellouche : 16 octobre. Belle surprise de cette édition, le cinéaste nous étonne avec un blockbuster inspiré, traçant le parcours de deux amoureux du lycée qui vont tisser une idylle intense, bien au-delà du raisonnable.

La Plus Précieuse des marchandises de Michel Hazanavicius : 20 novembre. Le cinéaste livre un film d’animation sur un couple de bûcherons polonais installé à deux pas d’Auschwitz, mais se détourne de l’œuvre dont il est adapté pour laisser jaillir l’horreur.

Un certain regard

Santosh de Sandhya Suri : 17 juillet. Dans le nord de l’Inde, Santosh hérite du poste de son mari défunt, comme la loi le permet, et devient policière. Elle se retrouve plongée dans une enquête tortueuse sur le meurtre d’une jeune fille de caste inférieure.

Le Procès du chien de Lætitia Dosch : 11 septembre. Une jeune avocate désabusée doit défendre Cosmos, un chien.

Le Royaume de Julien Colonna : 30 octobre. Dans les années 90, en Corse, une jeune adolescente se retrouve embarquée dans une cavale sur fond de guerre de clans.

L’Histoire de Souleymane de Boris Lojkine : 27 novembre. Souleymane, livreur sans papiers, tente de se faire passer pour un opposant politique persécuté dans son pays devant l’Office français de protection des réfugiés et apatrides. Tentative ratée qui permet à Souleymane de raconter sa vraie histoire, qui nous arrache les tripes.

Vingt Dieux de Louise Courvoisier : 11 décembre. La jeune cinéaste signe un premier film authentique et intelligent, chronique du milieu agricole, avec deux comédiens non professionnels fabuleux.

Ljósbrot de Rúnar Rúnarsson : 18 décembre. Durant une longue journée d’été islandaise, Una, jeune étudiante en art, rencontre l’amour, l’amitié, le chagrin et la beauté.

My Sunshine de Hiroshi Okuyama : 25 décembre. Sur l’île d’Hokkaido, Takuya et Sakura s’entraînent en duo pour la saison prochaine de patinage artistique. A mesure que l’hiver avance, une harmonie s’installe entre eux malgré leurs différences.

Hors compétition

Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte : 28 juin. Après quatorze années de détention pour un crime qu’il n’a pas commis, Edmond Dantès s’échappe et orchestre sa vengeance.

Horizon de Kevin Costner : 3 juillet. Epopée de l’expansion de l’Ouest américain, avant et après la guerre de Sécession, le western démesuré du revenant Costner s’enlise dans un classicisme pesant.

City of Darkness de Soi Cheang : 4 septembre. A Hongkong, la Citadelle de Kowloon, une enclave livrée aux gangs et trafics en tous genres, est le seul endroit où la loi britannique ne s’applique pas.

Quinzaine des cinéastes

Les Pistolets en plastique de Jean-Christophe Meurisse : 26 juin. Léa et Christine sont obsédées par l’affaire Paul Bernardin, celle d’un homme ayant tué toute sa famille avant de disparaître dans la nature.

Eat the Night de Caroline Poggi et Jonathan Vinel : 17 juillet. Les cinéastes plongent un superbe trio de héros dans le tourbillon d’une vie qui les mènera à un destin funeste, mélangeant brillamment les genres pour les dissoudre.

La Prisonnière de Bordeaux de Patricia Mazuy : 21 août. La réalisatrice associe dans un film inégal Isabelle Huppert, grande bourge bordelaise, et Hafsia Herzi, jeune mère des cités de Narbonne, qui se rencontrent au parloir d’une prison et cohabitent.

Septembre sans attendre de Jonás Trueba : 28 août. Porté par Itsaso Arana et Vito Sanz, le film de l’Espagnol sur un couple qui fête sa rupture est un nouveau riff enthousiasmant sur la comédie de remariage.

A son image de Thierry de Peretti : 4 septembre. Dans un film à la mélancolie lumineuse, le réalisateur dresse le portrait dans les années 80 et sur plusieurs années d’Antonia, une jeune photographe qui passe de l’adolescence tardive à la vie d’adulte, se cherche, regarde, comprend tout en se laissant dépasser, immergée entre flux et courants contraires dans la mer sans fin des désirs et des empêchements.

Ma Vie Ma Gueule de Sophie Fillières : 18 septembre. Porté avec panache par Agnès Jaoui, le dernier et lumineux film de Sophie Fillières, décédée en 2023, suit une écrivaine confrontée aux vicissitudes de la cinquantaine.