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Libération
Comédie québécoise

Festival de Cannes : «Simple comme Sylvain», les nœuds de l’amour

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D’abord séduisante, la comédie de Monia Chokri sur une quadra tiraillée entre deux clichés de masculinité finit par tourner en rond.

Magalie Lépine-Blondeau, de tous les plans, est formidable. (memento distribution)
Publié le 19/05/2023 à 3h37

Ça commence comme une comédie de Monia Chokri : dans le tohu-bohu d’un dîner entre amis où tout le monde parle en même temps, où les gamins hurlent à côté, où ça mitraille de vannes dans l’air du temps (sur le sauvetage de la planète, les mecs qui ne s’occupent pas des enfants…) avec des mouvements de caméra à flanquer le tournis. Mais dans le calme habitacle d’une voiture, peu après, on comprend que l’héroïne de Simple comme Sylvain, troisième long métrage de la Québécoise Monia Chokri (après la Femme de mon frère et Babysitter), Sophia (Magalie Lépine-Blondeau, de tous les plans, formidable), s’avance moins hystéro qu’attendu, enveloppée dans un velouté langoureux.

Intello maigre ou plouc viril?

Sophia enseigne la philosophie à des personnes âgées, et si elle débite à longueur de cours ce que les grands penseurs ont dit de l’amour, ça ne l’aide pas des masses. Elle s’ennuie avec Xavier (Francis-William Rhéaume), son cérébral compagnon depuis dix ans. Elle va tomber dans les bras de Sylvain (Pierre-Yves Cardinal, vu dans Tom à la ferme) le charpentier chargé des travaux de sa maison de campagne. Sexy dans sa chemis