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Grand écran

Françoise Hardy au cinéma, des apparitions entre chant et contre-champ

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De petits rôles salués à des interprétations non créditées, la chanteuse a toujours eu une relation compliquée avec le cinéma, pleine de malentendus et de rendez-vous manqués.
Françoise Hardy et Jean-Claude Brialy dans «Château en Suède» de Roger Vadim (1963). (EIA/Collection Christophel via AFP)
publié le 12 juin 2024 à 17h54

«Je ne suis pas du tout comédienne et je me déteste quand je me vois à l’écran», déclarait-elle en 1967 dans Salut les copains. Trente-huit ans plus tard, en 2005, à la question «Vous êtes-vous déjà rendue au Festival de Cannes ?» elle répondait au magazine Studio : «Oui, mais je ne sais plus trop quand.» Françoise Hardy et le cinéma, ça a toujours été une relation compliquée, embarrassée, inachevée, pleine de malentendus et de rendez-vous manqués. Elle y vient pourtant très tôt, dès ses débuts, avec Château en Suède de Roger Vadim, qui sort en 1963. Aux côtés de Monica Vitti et Jean-Claude Brialy, elle y tient un des principaux rôles secondaires, celui d’Ophélie, jeune femme devenue folle, supposée morte et vivant recluse. La prestation, qui culmine dans une scène d’ivresse particulièrement convaincante, lui vaudra un retour critique unanime – certains essaieront même d’en faire sans attendre une rivale de Brigitte Bardot. En 65, elle fait une apparition furtive dans un musicarello (films musicaux italiens pour adolescents), Altissima Pressione d’Enzo Trapani, et dans la dernière scène de What’s New, Pussycat ? de Clive Donner sur un scénario de Woody Allen, où, en employée de mairie elle marie Peter O’Toole et Romy Schneider et se fait draguer par Peter Sellers.

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