Les personnages non jouables, qui sont-ils ? Qui sont ces figurants anonymes, désincarnés, transparents, qui peuplent l’arrière-plan des jeux vidéo ? Que sait-on de leurs vies, de leurs aspirations, de leur garde-robe ? Telles sont les questions que pose en substance Free Guy dont le héros est un guichetier de banque du jeu vidéo «Free City», mélange de Fortnite et GTA où l’on vole, pille et tue sans se soucier du lendemain. Et surtout pas de ce personnage au prénom fonctionnel – Guy – et aux fonctions élémentaires – se rendre chaque matin à son travail et encaisser avec le sourire la centaine de braquages qui lui tombent sur le râble. Jusqu’au jour où, à cause d’une faille dans son intelligence artificielle, Guy prend conscience de son état diminué, tombe amoureux d’une joueuse et sort de sa petite vie minutieusement programmée. Plutôt effrayant sur le papier – on parle tout de même d’un film réunissant Ryan Reynolds et le réalisateur des trois Nuits au musée –, Free Guy surprend pourtant en dépassant assez vite ce qui ressemblait à une greffe à la truelle de Ready Player One et The Truman Show, pour révéler une comédie dissimulant un thriller, dissimulant lui-même une comédie romantique, avec en fond un tableau assez soft mais plutôt pertinent du monde du jeu vidéo, des communautés de gamers au comportement
Cinéma
«Free Guy», gamer un autre jour
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Ryan Reynolds as Guy and Lil Rel Howery as Buddy in 20th Century Studios’ FREE GUY. Photo by Alan Markfield. © 2020 Twentieth Century Fox Film Corporation. All Rights Reserved. (Alan Markfield/2020 Twentieth Century Fox Film Corporation)
publié le 11 août 2021 à 11h00
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