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Libération
La Vendée se lève

Grossière Terreur pour «Vaincre ou Mourir», le premier film du Puy du Fou

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La première production du parc vendéen, en salle mercredi, retrace l’épopée fantasmée d’un général royaliste face aux armées républicaines. Un étrange objet plein de poncifs, engagé dans la défense du «c’était mieux avant».
Les paysans viennent chercher Charette, armés de fourches en bois, pour qu’il mène la fronde. (Tamalet Christine)
publié le 23 janvier 2023 à 21h09

Inspiré d’un spectacle (le Dernier Panache) ayant déjà attiré, dit-on, 12 millions de spectateurs au Puy du Fou, Vaincre ou Mourir, premier film des productions Puy du Fou Films, est, à en lire le dossier de presse l’accompagnant, «comme les créations du parc, une œuvre artistique inédite et inclassable». Artistique, on ne sait pas trop, mais inclassable très sûrement, tant Vaincre ou Mourir, coréalisé par Vincent Mottez et Paul Mignot, est un étrange objet à thèse tout entier engagé dans la défense du «c’était mieux avant» (quand la France était une monarchie catholique), voulant tour à tour nous faire croire qu’il est un film, et aussi qu’il est un docufiction soucieux de véracité historique. Il a pour fil directeur le combat de François Athanase Charette de la Contrie, dit Charette, officier de marine ayant pris en 1793 la tête de l’insurrection royaliste en Vendée et qui finira fusillé trois ans plus tard.

Promettant avalanche de crottin et de poudre à canon, Vaincre ou Mourir s’ouvre très étonnamment sur le visage d’un vieux monsieur tout à fait de notre époque, s’affichant face caméra (il est «historien») pour nous apprendre qui était Charette («le héros par excellence»), alors que lui succède une dame, «historienne», interviewée dans ce qui semble être une église, puis un «écrivain», Armand Bérart (accessoirement acteur bénévole au Puy du Fou, nous apprend Internet).

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