Inspiré d’un spectacle (le Dernier Panache) ayant déjà attiré, dit-on, 12 millions de spectateurs au Puy du Fou, Vaincre ou Mourir, premier film des productions Puy du Fou Films, est, à en lire le dossier de presse l’accompagnant, «comme les créations du parc, une œuvre artistique inédite et inclassable». Artistique, on ne sait pas trop, mais inclassable très sûrement, tant Vaincre ou Mourir, coréalisé par Vincent Mottez et Paul Mignot, est un étrange objet à thèse tout entier engagé dans la défense du «c’était mieux avant» (quand la France était une monarchie catholique), voulant tour à tour nous faire croire qu’il est un film, et aussi qu’il est un docufiction soucieux de véracité historique. Il a pour fil directeur le combat de François Athanase Charette de la Contrie, dit Charette, officier de marine ayant pris en 1793 la tête de l’insurrection royaliste en Vendée et qui finira fusillé trois ans plus tard.
Soft power
Promettant avalanche de crottin et de poudre à canon, Vaincre ou Mourir s’ouvre très étonnamment sur le visage d’un vieux monsieur tout à fait de notre époque, s’affichant face caméra (il est «historien») pour nous apprendre qui était Charette («le héros par excellence»), alors que lui succède une dame, «historienne», interviewée dans ce qui semble être une église, puis un «écrivain», Armand Bérart (accessoirement acteur bénévole au Puy du Fou, nous apprend Internet).
Les «oubliés de l’histoire»
Passé cette étrange séquence de légitimat