Le génie de l’animation japonais Hayao Miyazaki, qui a déjà pris sa retraite à trois reprises «pour de faux» avant de revenir plus motivé à chaque fois, n’est pas près de raccrocher son légendaire tablier. Peu importe le rachat du studio Ghibli par le groupe audiovisuel japonais Nippon TV, qui sera effectif vendredi 6 octobre, il songe déjà au prochain film après le tout récent le Garçon et le Héron dont la sortie en France est prévue le 1er novembre.
«Il réfléchit tous les jours au projet suivant, je ne peux plus l’arrêter, j’y ai renoncé d’ailleurs», confie son fidèle complice et producteur Toshio Suzuki à quelques médias invités à un entretien au Studio Ghibli dont Libération. «Je n’essaie plus de l’en dissuader, même s’il devait faire un film raté. Dans la vie, Il n’y a que le travail qui l’enchante», poursuit celui qui, âgé de 75 ans, a accompagné la carrière du maître incontesté des longs métrages d’animation japonaise. «On a encore parlé tout à l’heure, et il m’a sorti un truc incroyable. Il m’a dit : “Au fait, ça racontait quoi mon dernier film ? Je ne sais plus du tout.” Et puis il a commencé à parler d’un nouveau projet, donc je ne le stoppe plus. Tant qu’il travaille je n’aurai pas de retraite. Il a 82 ans, je pense qu’il va continuer jusqu’à 90 ans. Je vais l’accompagner.» Alors que le Garçon