Sepideh Farsi échangeait encore mardi avec la protagoniste de son nouveau film, la photographe Fatma Hassouna – Fatma Hassona était le nom avec lequel elle signait son travail. A la maison, on l’appelait Fatem. Put Your Soul on Your Hand and Walk, le documentaire qu’elle lui a consacré venait d’être annoncé dans la sélection de l’Acid au Festival de Cannes, qui se tiendra du 13 au 24 mai. C’était quelques heures avant d’apprendre sa mort mercredi 16 avril au matin dans une frappe israélienne décimant sa maison familiale à Gaza, dans le quartier d’Al-Tuffah, tuant «au moins dix civils» selon le Palestinian Journalists Syndicate.
Sa photo était là, brandie parmi les autres portraits de journalistes palestiniens tués à Gaza lors du rassemblement tenu à Paris mercredi, place de la Bastille, à l’appel d’un collectif de confrères qui dénonce l’hécatombe dans leur profession. «Elle venait d’avoir 25 ans en mars», explique la cinéaste encore hébétée mercredi soir. La nouvelle lui a été transmise par un collègue via un post Facebook sans que