«Cannes fonctionne comme si rien, pas même une récession économique, ne pouvait empêcher le rosé de couler à flots», s’étonne le magazine professionnel Variety pour évoquer le festin cannois dévoilé par le menu dans l’étrange crépuscule de la grande salle UGC des Champs-Elysées en pleine période de restrictions d’ampoules. Adieu Pierre Lescure, bonjour Iris Knobloch (ancienne PDG du groupe WarnerMedia), nouvelle présidente de Cannes qui dans un discours au franglais généreux méditait précisément sur le rôle du plus grand raout cinéma au monde au milieu des grands chambardements d’un business bousculé par le Covid-19, l’inflation, les usages d’un public à toujours reconquérir : «On pourrait dire back to basics mais moi je dis plutôt back to the future.»
La sélection officielle
De game changers en sérieux contenders, il s’agissait d’abord, comme de tradition, de saluer «l’extraordinaire tremplin» que représente toujours la mise à feu cannoise, pour les films qui se destinent à «l’événement culturel d’une sortie en salle». Et ce, alors que les studios américains en viennent eux-mêmes à déjuger leurs expérimentations de sorties day to date (en salles et simultanément sur les plateformes), et que les services de streaming réaffûtent leur positi